Analyser la qualité de vie au travail pour retenir son personnel de santé
L’expression du corps médical sur ses conditions de travail est assez récente et la dégradation de l’environnement de travail suite aux crises sanitaires n’a fait que renforcer les difficultés liées au personnel.
En effet, le constat est inédit. L’augmentation du taux d’absentéisme relevé par la FHF est passé d’une moyenne de 8,5% à 10% en 2019, à une fourchette de 9,5% à 11,5% en 2020. Il a des répercussions sur l’envie de poursuivre une carrière dans le monde de la santé, déjà sujet à des difficultés de recrutement.
Selon l’Ordre national des infirmiers (octobre 2020), 43% des professionnels salariés ne savent pas s’ils continueront à exercer leur métier dans 5 ans. Au même moment, 93% des hôpitaux questionnés par la FHF déclarent avoir des difficultés de recrutement.
Il est donc nécessaire d’agir pour améliorer la qualité de vie au travail (QVT) et ainsi retenir son personnel et attirer pour pouvoir embaucher.
Les démarches en place
La qualité de vie au travail s’inscrit dans une démarche d’amélioration de la qualité des soins. Les cadres d’un établissement sanitaire ou médico-social font face à un dilemme : comment gérer de front ses fonctions de gouvernance, les demandes des patients et les sollicitations des équipes ? Le cadre de santé est mobilisé par une activité administrative en décalage avec le concret de l’activité. C’est un déphasage entre le besoin de suivi de l’activité et celui de l’absence du terrain.
Dès lors, il est ainsi nécessaire d’avoir recours à des méthodes de suivi de l’activité pour être à l’écoute des équipes au contact des patients.
Dans cette optique, depuis 2016, avec le soutien de la direction générale de l’offre de soins (DGOS), la HAS et l’Anact ont lancé un dispositif de déploiement de démarches de qualité de vie au travail au sein d’établissements sanitaires et médico-sociaux du secteur public ou privé, appelés « clusters sociaux qualité de vie au travail », comme mentionné dans ce document (1).
Les exemples sont nombreux, pour n’en citer que quelques-uns : une utilisation de meilleurs outils pour gérer le personnel, des discussions sur l’organisation du travail pour comprendre les attentes des collaborateurs ou encore des formations à la communication interne.
Les bénéfices pour les établissements de santé
Ces nombreuses études menées grandeur nature montrent une réussite de l’expérience d’amélioration de la QVT. Les effets attendus concernent trois points. D’abord économique, avec une amélioration de la qualité des soins et une plus grande satisfaction du patient. Au niveau technique l’activité est fluidifiée et au niveau social la cohésion d’équipe est renforcée et les compétences sont plus valorisées.
Prendre le pouls du personnel
Mettre en place de telles mesures implique de nouer un dialogue riche. Néanmoins, s’il concerne plusieurs centaines ou milliers de collaborateurs, la démarche est trop chronophage.
Les applications numériques permettent aujourd’hui non seulement de fournir 24h/24 aux agents un moyen d’effectuer sur tous les terminaux mobiles certaines démarches (compteur d’heures, demande de congés…), de consulter les offres de mobilité interne, mais aussi de disposer d’un canal d’expression direct et, pour la DRH, d’avoir des informations sur l’ambiance de travail.
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(1) Rapport HAS, 2017, La qualité de vie au travail au service de la qualité des soins Retours d’expérience d’établissements engagés dans des clusters sociaux sur la qualité de vie au travail